Une méthode stricte et rigoureuse permet de traduire les savoir- faire liés à un métier en des référentiels de validation des compétences. Leur précision et l’agrément des Centres permettent de garantir la fiabilité des Titres de compétence délivrés et reconnus par les gouvernements belges francophones. Les partenaires sociaux sont associés aux niveaux stratégique, normatif et opérationnel de la mise en place de la validation des compétences. Cela permet d’avoir d’être transparent, équitable et en adéquation par rapport au marché de l’emploi.
Les Référentiels de validation des compétences
Les référentiels de validation des compétences définissent notamment :
- la tâche à réaliser ;
- les conditions de réalisation ;
- et la grille d’évaluation de l’épreuve de validation des compétences.
Ces éléments sont définis en présence de représentants du secteur concerné. Le niveau à atteindre est celui du professionnel compétent.
Le Consortium de validation des compétences (CVDC) développe des référentiels de validation des compétences pour des métiers demandés par les Cabinets ministériels de tutelle ou par la Commission consultative et d’agrément (CODA) regroupant les partenaires sociaux francophones et les Services Publics de l’Emploi.
Les métiers sont déclinés, en amont du Consortium, en profils métiers et profils formation, par le Service Francophone des Métiers et des Qualifications (SFMQ). Ces profils, quand ils existent au SFMQ, sont le fondement des Commissions de référentiels (COREF) du CVDC. Elles regroupent les interlocuteurs sociaux sectoriels mais aussi les opérateurs d’enseignement et de formation professionnelle. Cette présence du secteur en amont, au moment de l’élaboration des référentiels permet de répondre au maximum aux besoins des entreprises.
Les COREF s’appuient sur une méthodologie ayant pour objet de définir les critères nécessaires à la vérification de l’acquisition d’une compétence. La première étape est la définition des unités de compétences ou Titres de compétence par métier.
Une personne peut ne maîtriser qu’une partie d’un métier mais néanmoins pouvoir trouver un emploi grâce à cette compétence. Cela permet aux personnes de faire reconnaître leur maîtrise de l’ensemble ou d’une partie des compétences liées à un métier.
L’évaluation est réalisée sur base de critères, d’indicateurs et de niveaux de réussite. Tous les critères sont exclusifs (la non-rencontre d’un seul critère conduit à l’échec de l’épreuve). Les indicateurs, qui composent les critères, sont quant à eux non exclusifs. L’évaluation est une décision binaire (OK/NOK).
Ces procédures d’évaluation sont amenées à répondre à des critères de qualité tels que :
- La transparence : tous les candidats reçoivent la même information sur la procédure d’évaluation ;
- L’équité : tous les candidats bénéficient d’une procédure identique d’évaluation, sur base d’un même référentiel d’évaluation des compétences, quels que soient les personnes, le lieu, le temps et le contexte ;
- La validité : les procédures d’évaluation sont rigoureuses.
Agrément des Centres de validation des compétences
Lorsque les référentiels de validation des compétences sont produits, l’offre correspondante est organisée dans des Centres agréés.
Pour assurer la qualité et l’homogénéité du service, un mécanisme d’agrément a été mis en œuvre. Un agrément spécifique à chaque métier est requis pour valider les compétences des personnes.
La démarche d’agrément des Centres se base sur les exigences de la Norme ISO 9001. Ce sont les gouvernements qui octroient l’agrément sur base de la recommandation des auditeurs externes et suite à un avis des partenaires sociaux. Ceux-ci émanent d’organismes agréés par Belac et vérifient que les exigences du Consortium de validation des compétences et les étapes du processus d’agrément sont respectées. Les Centres sont agréés pour une période de 4 ans.
L’agrément d’un Centre prouve, en 4 étapes, sa capacité à organiser des épreuves de validation fiables. Plus de 50 Centres de validation des compétences ont obtenu cet agrément.
Les 4 étapes pour obtenir un agrément
- L’audit interne : il a pour objectif de s’assurer que le Centre est prêt à organiser des épreuves de validation des compétences ;
- L’épreuve à blanc : elle consiste à tester l’épreuve correspondant au Titre de compétence concerné et permet de s’assurer que le Centre dispose de toutes les ressources nécessaires (humaines et matérielles) ;
- La revue de centre : elle a pour objectif de prendre en compte les suggestions d’amélioration des étapes précédentes (audit interne -épreuve à blanc), de mettre à jour le plan d’actions établi lors de la demande d’agrément et de de préparer l’audit externe ;
- L’audit externe : il a pour but de faire certifier la cohérence de l’organisation du Centre par un organisme de certification indépendant. Si le Centre devait essuyer un refus, il dispose d’un recours auprès d’une commission de recours.
Le rôle des acteurs des Centres
Lorsque le Centre est agréé, les acteurs de celui-ci sont des garants de la qualité du Titre de compétence délivré.
- Le responsable du Centre de validation est garant du dispositif mis en place ;
- L’évaluateur de la mise en œuvre de l’épreuve proprement dite sur base du référentiel, de la mise à disposition de l’équipement et du matériel, et de la préparation les postes de travail des candidats ;
- La secrétaire s'occupe de la gestion documentaire et de la plate-forme Val'id ;
- L’observateur n’est pas un membre du Centre. Idéalement homme du métier en exercice, il apporte une vue extérieure et l’oeil de la profession sur l’épreuve.
Les épreuves de validation ou mises en situation professionnelles sont standardisées afin de garantir l'équité et l'équivalence des Titres délivrés.
- Préparation de l'épreuve : la préparation du lieu de l'épreuve et des postes de travail par les acteurs du centre se fait en conformité avec le référentiel de validation des compétences. Le Centre recherche également un observateur externe expert du métier.
- Réalisation des épreuves : L'évaluateur remplit la grille d'évaluation (établie par le référentiel) pour chaque candidat.
- L'observateur externe au Centre vérifie la conformité de l'épreuve. Nous avons ainsi des garanties de traitement équitable.
- Délibération : Le responsable du Centre, l'évaluateur et l'observateur délibèrent sur base de la grille d'évaluation.
- Amélioration continue: Le Consortium de validation des compétences tient compte des demandes d'amélioration de l'observateur, du Centre mais aussi des candidats (fiche d'évaluation).